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Envie d’un trail long, les 5 questions indispensables + Bonus

Situation de départ
Situation de départ

Envie de choisir un trail plus long, comment éviter de se lancer dans un projet inaccessible ?

Il y a quelques semaines, j’ai eu envie de m’inscrire à la SaintéLyon pour cette fin d’année. Mon idée était de fêter les dix ans de ma première participation. Epoque où me lancer dans un trail était une aventure dont je ne maîtrisais vraiment pas tous les aspects. Entre l’envie et m’inscrire, j’ai validé quelques éléments simples pour être certain que le projet pouvait aboutir.

En effet lorsqu’on est trailer, l’envie de participer à des courses plus longues est logique à partir d’un certain niveau d’expérience. On pratique le trail pour différentes raisons qui ont été exposées dans l’article sur les piliers. Souvent, on vise du plus long car on va pouvoir profiter encore plus pleinement de son activité, voir encore plus de paysage, découvrir des coins encore plus reculés, bref augmenter fortement le curseur plaisir.

Le petit inconvénient à vouloir augmenter les distances, le dénivelé, souvent les deux en même temps, c’est de ne pas se poser au départ de l’envie pour savoir si un maximum de conditions sont réunies pour envisager une réussite. Ne vous êtes-vous jamais inscrit à une course puis avoir constaté que planifier l’entrainement serait compliqué par rapport à vos autres engagements ?

Ce sont ces cinq questions que je vais partager avec vous dans cet article.

Première question : quelle est votre pratique actuelle ?

Tout d’abord, faites un état des lieux de votre pratique. Sur ce sujet, voici quelques questions que vous pouvez vous poser :

Nombre d’entrainements hebdomadaire actuel ?

Quel type d’entrainement, de course, de terrain où vous prenez le plus de plaisir ?

Quelles sont les blessures récentes ? Avez-vous identifiées une ou des causes certaines ou probables de ces blessures ?

Avez-vous déjà connu des périodes avec un entrainement plus conséquent ?

Les réponses doivent vous permettre d’être conscient de vos limites actuelles, de vos éventuelles faiblesses connues. Ce n’est pas seulement l’envie de l’objectif qui doit vous guider mais également la réalité de vos possibilités.

 

Deuxième question : Savez-vous prioriser ?

Envisager un trail long, c’est se projeter sur les 4 à 6 prochains mois en fonction de la difficulté du défi. La question est donc, y a-t-il un évènement particulier sur cette période qui va vous mobiliser ? Vous demander du temps, de l’énergie ? Est-ce conciliable avec un rythme d’entrainement ?

En effet, l’envie ne sera pas suffisante pour gérer de multiples priorités et ne permettra pas la récupération optimale nécessaire. Le risque principal est la blessure, et peut être même de louper également l’autre priorité.

La notion de progressivité préconisée par les spécialistes de l’entrainement implique qu’il n’est pas judicieux d’augmenter sa charge (entendez le nombre de km) de plus de 10% par an. Sur une courte période, vous pouvez augmenter de manière plus importante mais vous devrez être encore plus vigilant aux signes de fatigues. En effet, le risque de blessures en sera accru.

Troisième question : Etes-vous seul ?

Vous ne pouvez pas vous lancer sur un objectif de trail long si le projet n’est pas partagé avec votre conjoint. L’organisation familiale doit permettre à chacun d’avoir ses propres projets et priorités, tout en inscrivant cet ultra dans un projet commun.

Comment pouvez-vous impliquer votre famille pour qu’elle devienne votre équipe, votre appui ?

Vous devrez également valider si pour cette course vous vous attendez à les voir lors de certains ravitaillements ou non. Que ce soit oui, ou non, chaque option à ses avantages et ses inconvénients. Je les détaillerais plus longuement dans un article dédié aux ravitaillements.

Ce n’est pas parce que votre conjoint accepte votre passion qu’il va sauter de joie si vous lui annoncez une course de 15 heures et plus à l’autre bout de la France, le weekend où ses parents devaient venir. L’envie de l’un n’est pas forcément celle des autres.

Quatrième question : Etre licencié ou démissionner ?

J’exagère volontairement mais ce n’est pas parce que vous préparez un objectif sportif important pour vous que votre patron sera sur la même longueur d’ondes. Votre professionnalisme ne doit pas être pris en défaut. Potentiellement, votre projet peut être perçu comme une source de démotivation pour votre travail. Soyez attentif à la culture de l’entreprise et réfléchissez s’il est opportun de valoriser votre défi par rapport à ces valeurs.

Cela n’empêche pas de parler de votre projet à vos collègues proches, ce qui aura le double intérêt d’être un héros éphémère si vous réussissez, et d’avoir une source de motivation supplémentaire lors de la course.

Cinquième question : Quelle est votre disponibilité ?

Pouvez-vous consacrer à 3 ou 4 entrainements par semaine ?

Pouvez-vous avoir 1 entrainement par semaine qui va durer de 2 à 4 heures ?

Si vous avez une incertitude sur le planning, prenez une feuille de papier ou un agenda. Hachurez les horaires de vos activités obligatoires : sommeil, travail, trajets pour le travail, activités des enfants, courses alimentaire, famille,… sur les 168 heures d’une semaine, vous avez 7h de sommeil par nuit, 40h de travail, 1h à 3h de trajets par jour de semaine,… c’est déjà près de 100 heures qui sont occupées.

L’objectif d’une telle démarche est d’éviter de se projeter sur un scénario d’entrainement idéal mais irréaliste. Encore une fois entre l’envie de préparer du mieux possible l’objectif et la faisabilité des heures disponibles, vous aurez éventuellement un écart à gérer.

Conclusion

J’ai utilisé cette démarche pour mon inscription à la Saintélyon, et je sais clairement que je ne peux pas prévoir plus de 3 entrainements par semaine. Deux entrainements seront très certainement la réalité. Sur cette base, les projets familiaux sont préservés et je suis soutenu dans ma démarche. Reste plus qu’à m’inscrire.

Pour vous, un bonus

Une fois ces questions clarifiées, vous aurez une vision de ce que vous pouvez faire, quand, comment et avec qui.

Ces réponses permettent d’avoir la trame de vos contraintes et de vos disponibilités. A partir de là, vous pouvez regarder le calendrier des courses et choisir celle qui correspond le mieux à ces critères et à votre envie. Ce type de démarche se réalise une fois, deux fois maximum par an. C’est à dire au moins six mois avant une échéance importante ou au moins d’un grand changement dans votre vie. L’objectif est que vos envies de défis soient alignées avec votre environnement.

Pour vous aider dans cette démarche, j’ai créé un document excel qui vous récapitulera les 5 questions et vous permettra de compléter le tableau de vos disponibilités. Ainsi vous pourrez définir vos zones d’entrainements possible, votre nombre maximum et votre nombre réaliste d’entrainements hebdomadaire.

Il y a un onglet « Exemple » pour vous permettre de visualiser un fichier complété.

Et il y a un onglet « OT – Situation de départ » pour compléter avec vos propres caractéristiques. Le fichier n’est pas verrouillé, vous pouvez donc le modifier et l’adapter si vous avez des spécificités complémentaires.

N’hésitez pas à me faire un retour d’utilisation du fichier, a t’il été utile pour vous ? a t’il éclairé des points ?

Pour télécharger le document

 

2 réflexions au sujet de « Envie d’un trail long, les 5 questions indispensables + Bonus »

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