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UTMB, Quelle est ma descente préférée ?

Descente

UTMB, Quelle est ma descente préférée ?

Dans cet article, j’ai envie de te partager mes expériences dans les différentes descentes du parcours de l’UTMB. Je t’expliquerais pourquoi l’une est ma préférée.

Lors d’une course, n’as-tu jamais eu un moment fort, un souvenir marquant ? souvent il y a le gros coup de mou que tu as su surmonter, il y a une vision, un paysage à un instant, et très fréquemment une portion de course ou tu étais dans le flow où tout était fluide, facile. Un gros kif !

Moi aussi, j’ai vécu ces sensations sur mes courses. Et suite à l’article précédent sur la technique de descente, j’ai pris du plaisir à me remémorer des moments forts sur ce qui reste mon plus gros défi réalisé à ce jour.

Ces sentiers du tour du Mont blanc, je les connais bien, pour les avoir parcouru en course (UTMB, CCC) et en préparation de course sur 3 ou 4 jours. J’ai également pratiqué la randonnée sur ces chemins et sur quelques variantes dont la fenêtre d’Arpette que je te conseille à  découvrir. En partant de Champex, tu ne longes pas le lac mais tu pars vers le fond de vallée et l’ascension jusqu’à la fenêtre sera caillouteuse, pentue, pour une arrivée superbe avec le glacier de Trient juste à côté. La redescente est agréable et bucolique.

Allez, je reviens sur le parcours de l’UTMB et je vais te décrire chacune des descentes.

 

Descente sur Saint Gervais

Après l’ascension jusqu’au Déleveret, cette longue descente est de type facile et roulante. Un peu d’herbes, type piste de ski puis quelques chemins peu techniques.

 

Descente sur les Chapieux

La descente la plus pourrie du parcours à mes yeux. En effet, elle très piégeuse et demande une grande vigilance. Au départ de la croix du col du bonhomme, il est important de faire attention aux parties pentues et glissantes. La suite de la descente est une succession de petites ornières où il est facile de se faire une cheville avec une alternance de plaques glissantes, notamment par temps de pluie.

Lorsque la pente s’adoucie, c’est presque plus dur car pour rejoindre le ravitaillement, il y a un long moment en descente sur une piste à 4×4. Ma plus grande hantise, quel que soit la course, c’est toujours sur ce type de piste où j’ai l’impression de taper trop fort, d’avoir du mal à relancer, bref un calvaire.

Descente sur le lac combal

Depuis le col de la Seigne où la vue est magnifique, il faut plonger sur le lac combal. Je ne suis jamais passé par le col des pyramides calcaires, rajout sur le parcours depuis 2015. A priori il y a beaucoup de cailloux, peu aisé et nécessite une vigilance sur la pose des pieds pour éviter l’entorse inutile. Le reste de la descente est bien moins technique, avec une vision des tentes de ravitaillement qui donne un repère sur la durée de l’effort restant.

Une descente assez rapide, relativement agréable.

Descente sur Courmayeur

En voilà une, de bien longue descente, où la gestion de l’effort est importante pour ne pas finir cramé. C’est une descente où la technique de la pose des bâtons ensemble est efficace pour moins solliciter les quadriceps.

Le début est plutôt facile et laisse penser à une longue, très longue descente sans temps mort. En fait, assez rapidement, la trace part rejoindre le sentier en forêt. Ce ne devient pas hyper technique, mais beaucoup moins roulant. Avec des changements de rythmes fréquents provoqués par les passages de marches à descendre. Ce n’est pas très pentu donc l’altimètre baisse trop doucement pour avoir l’impression d’avancer. L’arrivée sur le bitume est presqu’une délivrance.

 

Descente sur Arnuva

Pleines de virages, peu technique, si ça ne bouchonne pas, c’est une descente hyper ludique. Il y a moyen de se faire plaisir sans trop s’entamer.

Descente sur La Fouly

Ah la belle descente facile, y a juste à laisser dérouler, prendre une vitesse adaptée à la pente. Hop, le bon rythme t’emmène rapidement jusqu’à la Peule. Après c’est moins fun, y a des petites remontées abruptes et le reste de la trace est moins fluide.

 

Descente sur Trient

Depuis le changement de tracé vers Bovine, la descente sur Trient n’est plus tout à fait la même. Un sentier avec pas mal de cailloux, puis de racines. On peut tout de même tenir un rythme relativement rapide et Trient arrive assez vite. Je reconnais que j’ai des souvenirs assez flous de cette partie, c’était de nuit avec beaucoup de fatigue.

 

Descente sur Vallorcine

Après la longue et régulière montée sur Catogne, le chemin bascule pour attaquer la descente. Au début c’est un peu raide et une tente de pointage a poussé au milieu du chemin. Si je me souviens bien, les bénévoles m’avaient expliqué qu’ils étaient piles sur la ligne de frontière entre la Suisse et la France.

Après cette partie un peu raide mais pas technique, il y a une partie relativement plate facilement courable qui mène jusqu’au bois au-dessus de Vallorcine. A partir de là, c’est entre sentier en sous-bois, croisements de pistes dédiées au VTT, chemin large, quelques pistes 4×4. Les rythmes changent, les appuis également, c’est très ludique dans les bois, mais attention aux racines ou aux changements d’inclinaisons brusques de la pente. La bascule sur Vallorcine se fait dans une prairie avec un petit sentier, parfois ça glisse un maximum juste avant de rejoindre la route. Quand les jambes sont là c’est un bon moment de plaisir.

 

Descente sur Chamonix

Au départ de La Flégère, tu sais que tu pars pour finir ton UTMB, tu viens de passer la dernière barrière horaire. Reste plus qu’à descendre.

Probablement à cause de la fatigue, mais cette descente n’est pas si simple. Des racines, des cailloux, rien pour aller sereinement jusqu’à l’arrivée. C’est long, très long, l’altimètre descend que petit à petit. Le retour sur le dernier kilomètre se fait attendre. Très certainement, la tête qui réalise, un peu, l’exploit en cours de réussite n’aide pas à se focaliser sur la pose des pieds. Bref, trop long, car dans l’attente de cette ligne d’arrivée.

 

Voilà donc un aperçu de toutes les descentes rencontrées sur un UTMB. J’ai volontairement évoqué mes sensations et non pas des chronos. Ces derniers sont facilement récupérables sur le suivi live de la course. Tu sélectionnes plusieurs coureurs qui ont réalisé ton temps objectif et tu regardes leurs différents temps de passage. Ce qui te donnera une idée pour ton road-book, indispensable. Il faut sélectionner plusieurs coureurs car, sauf à les connaître, tu ne sais pas les imprévus qu’ils ont dû gérer, et donc l’impact sur un temps de passage ou un temps de pause.

 

Alors, as-tu deviné est ma descente préférée sur le parcours ?

Et toi, quelle est la tienne ?

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