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Gérer sa frontale : mes conseils éclairants

Frontale en course

Gérer sa frontale : mes conseils éclairants

Lorsqu’on bascule dans l’ultra, il y a plusieurs nouveautés à appréhender : la distance et le dénivelé associé, l’entrainement, la nutrition et souvent la gestion d’au moins une nuit que ce soit du côté effort, gestion du sommeil que du côté frontale. Si la gestion de l’effort en pleine nuit t’intéresse, dis le moi dans les commentaires.

Ici je vais aborder la partie gestion de la frontale. Hormis quelques courses nocturnes sur distances plus ou moins courtes, rare sont les coureurs habitués à courir de nuit. J’éprouve beaucoup de plaisir à courir la nuit, le paysage change, la foulée également. Les repères évoluent et les sensations deviennent importantes.

Si tu t’inscris sur un ultra sans partie nocturne, tu peux directement passer aux articles sur l’entrainement.

Les produits du marché

Je ne te fais pas une revue du marché des frontales. Les fournisseurs améliorent très régulièrement les produits, pour le mieux, et pour les hausses de prix aussi. En 2007, lors de ma première SaintéLyon, j’ai couru avec une mini frontale d’entrée de gamme. Ce n’était pas hyper confort, d’accord, mais j’ai fini la course et elle convenait pour le job. Depuis, j’ai changé de matériel et j’ai testé plusieurs marques, plusieurs configurations : piles, accumulateurs, j’ai donc une relative bonne idée de ce qui me conviens. Les conseils que je peux te donner sur ce sujet :

  • Attention à l’emballement technologique et donc tarifaire, choisi la frontale par rapport à ton besoin réel
  • Tu ne vas pas l’utiliser tous les jours, pas la peine de viser l’ultra haut de gamme
  • Regarde le poids,
  • L’autonomie à la puissance d’utilisation, c’est très rare d’éclairer à fond longtemps,
  • Piles ou batteries, combien ? Encore une fois, c’est un peu de poids à transporter
  • Confort de position sur la tête

Tu es au départ de ton ultra, tout est prêt. Quand arrive la nuit, étrangement, une série de pépins accompagne cette étape de l’ultra. N’as-tu jamais entendu pester un coureur parce que sa frontale est à plat ? Parce qu’il ne trouve pas sa frontale dans le sac ? Parfois quelques-uns qui préfèrent éclairer le ciel que le chemin ?

Bien ranger sa frontale

En prenant le départ d’un ultra, j’ai déjà évoqué la partie préparation d’avant course, ici. La gestion de la frontale est nécessairement un outil de ta réussite qui doit être anticipé. Pour faire simple, au moment du départ ta frontale est :

  • Eteinte dans le sac, ça à l’air évident, mais un petit contrôle ne coûte rien et évite bien des déboires
  • Avec des piles neuves, ou des accus chargés
  • Rangée au bon endroit dans le sac. Je dis bien, au bon endroit dans le sac. Elle n’est pas simplement dans le sac. Tout comme la trousse de survie, la frontale à un emplacement dédié : une poche spécifique, un petit sac facilement identifiable,… La méthode que tu souhaites, la meilleure, sera celle que tu auras testé en amont.

Ma méthode est que la frontale est dans un sac « congél » en cas de pluie dans la zone « vêtements » du sac. Je la bascule sur une poche extérieure lors d’un ravitaillement de mi-journée. Par exemple sur l’UTMB, je pars avec la frontale déjà en poche extérieure puisque la nuit arrive vite. Lors de l’arrêt à Arnuva ou La Fouly, je la ressors. J’ai également une toute petite poche que j’utilise pour stocker mes accus.

Changer les piles

Après le bon rangement, c’est le deuxième point important pour gérer sa frontale : quand et où changer les piles de sa frontale ?

Le point le plus facile est bien évidemment au ravitaillement. Tu es presque au calme. Tu as surtout de la lumière et donc tu peux manipuler le matériel avec le plus de sérénité possible.

Si ce n’est pas à cet instant, le second endroit à privilégier sera le lampadaire qui croisera ton chemin lors de la traversée d’un village. Cela n’existe pas sur toutes les courses, il te reste alors la solution de te fabriquer un lampadaire en pleine course. J’ai nommé, un collègue de course qui veut bien t’éclaire. « Le lampadaire c’était moi » disaient les Inconnus.

En pleine nuit

Reste le vif du sujet, oh toi, le trailer aguerri, qui n’a pas besoin de ces astuces, parce que les piles c’est bons pour les utiliser jusqu’au bout, parce qu’un ultra c’est fait pour avoir des émotions. Reste donc, le changement de piles lorsque t’es tout seul dans la montagne et que seul t’éclaire la douce lumière des étoiles, de la lune. Parfois, cela arrive car tellement concentré sur sa course, à gérer son stress, qu’on a complètement oublié que nuit signifie sortir la frontale. D’un coup, l’obscurité te heurte, le manque de visibilité t’indique un léger problème pour assurer les prochains pas. Surtout, qu’évidement, bientôt, il y a la future descente en pierriers dont tout le monde a peur, l’ascension où il est possible de gourer de chemin,… bref t’es en mode panique. Que faire ?

En réalité, tu n’es pas obligé d’abandonner seul sur ton rocher en pleine montagne. Rassuré ?

Tout d’abord, comme tout est bien rangé, tu sais où ton matériel. Ensuite, comme tu as préparé ta course tu t’es déjà entrainé à changer les piles / accus de ta frontale quasi les yeux fermés. Tu connais le sens + / – pour les installer. Pose toi, sur un rocher plat pour mettre ton matériel à plat et ne rien perdre. Faire chaque étape tranquillement, pièce par pièce. Mieux vaut quelques minutes, que quelques heures à chercher tout ce qui est tombé dans l’herbe.

Si tu n’es pas à l’aise avec cette méthode, il existe une autre solution. Celle d’attendre le prochain coureur, qui pourra donc te servir de « lampadaire ».

Nous venons de voir comment ranger sa frontale, puis quand et où changer des accus. Il nous reste à voir quand mettre sa frontale, et conclure cet article.

Quand mettre sa frontale ?

Donc, quand mettre sa frontale sur la tête ? s’il est facilement accessible, tu peux attendre que l’obscurité te gêne. Si tu ne veux pas, tu peux la placer quand tu vois autour de toi, les autres coureurs la sortir du sac. Le plus facile, c’est d’avoir inscrit cette tâche dans ton plan de course et donc de l’avoir prévu au ravitaillement le plus près de la nuit. Outre le faire calmement, cela te permet également de faire un test de fonctionnement. Au cas où les piles seraient à changer immédiatement. Puis tu continues ta course, il ne te restera plus qu’à l’allumer au moment opportun pour toi.

Conclusion

En conclusion, comme beaucoup d’élément d’un ultra, la gestion de la frontale s’anticipe. Son fonctionnement doit être connu, que ce soit les changements d’accus, les modes d’éclairages, l’autonomie et les alertes de fin de piles. Mon précieux conseil, bien connu, est d’avoir utilisé, testé, sa frontale dans divers conditions bien avant ton ultra. La certitude de savoir gérer la frontale te permettra de profiter des nuits, de la beauté des paysages et des ombres, des modifications de perceptions,…

Et toi, as-tu déjà vécu quelques aventures la nuit en course ?

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